Image de fonds

La collégiale Saint-Jean-Baptiste        Voir la description Wikipédia de l’église Saint-Jean-Baptiste


Les origines de la collégiale Saint-Jean-Baptiste remontent à l’antiquité gallo-romaine ; une première basilique fut bâtie sur un temple païen détruit par saint Martin, l’apôtre de la Gaule, dès le IVème siècle, constituant ainsi la plus ancienne église rurale de France. Saint Martin y déposa des reliques de saint Jean-Baptiste afin d’accroître le prestige de la basilique. Aux XIème et XIIème siècles, sous Foulques III Nerra et Foulques V, après un incendie, la basilique fut rebâtie avec un porche beffroi, une nef, et un chœur se terminant par une abside et deux absidioles romanes. Au XVème siècle, Louis et Jeanne de Bourbon (première fille de Louis XI, propriétaire avec son mari du château de Langeais, devenu entre temps royal), élèvent le plus haut clocher de Touraine au-dessus du porche beffroi (58 mètres) ; un narthex et une sacristie gothiques furent adjoints. Lors de rénovation et de remaniement au XIXème siècle, l’église, considérée trop petite, fut agrandie, un grand transept de brique et pierre au nombreuses rosaces fut édifié dans le style néogothique à la Viollet-le-Duc ; la nef romane fut séparée du chœur et du chevet romans, un caquetoire du XIIème siècle fut détruit.

Après avoir fait partie de la première liste des monuments historiques établies en 1840 par Prosper Mérimée, la collégiale est aujourd’hui partiellement classée Monument Historique : le clocher (1914), les absides et la sacristie (1933), ainsi que de nombreux objets (une sculpture bourguignonne de Jacques Ier Bésullier de 1643 ; un gisant ; un Christ ; des tableaux de peintres élèves d’Ingres et de Cabanel, et un orgue de Louis Bonn de 1858 en procédure de classement). Des vitraux des peintres verrier du XIXème siècle Lobin et Nicod garnissent les baies.


Vierge à l’enfant
Orgue
Désert
Oliviers
Imposte
Gisant
Consoles
Plan interactif de l’église Saint-Jean-Baptiste – liens vers :
1. La statue de la Vierge de Bésullier
2. L’orgue de Louis Bonn
3. Tableau de saint Jean-Baptiste
4. Tableau de Jésus au jardin des oliviers de Paul Rivemale
5. Frise carolingienne
6. Gisant de la belle et austère inconnue
7. Consoles du narthex aux deux péchés capitaux

Statue de la Vierge à l’enfant du XVIIème siècle par Jacques Bésullier, premier du nom


Description de la statue

Il s’agit d’une Vierge à l’enfant Jésus en terre cuite du XVIIème siècle, probablement réalisée vers 1643, attribuée à Jacques Ier Bésullier.

La Vierge à l’enfant Jésus, appelée Vierge d’Épeigné, brandit dans sa main droite un sceptre ; elle tient l’enfant Jésus dans son bras gauche, et écrase de son pied gauche un dragon.

L’enfant Jésus est très serein, son visage plein de douceur n’exprime aucune crainte. Il fait preuve déjà d’une certaine autorité et montre du doigt le dragon.


Aux pieds de la Vierge à droite, un enfant, probablement saint Jean-Baptiste, est accroché aux plis de sa robe et regarde le dragon qui se débat. Le visage très expressif montre la terreur de l’enfant, la bouche ouverte, les cheveux au vent ; on l’entendrait presque crier.


De la gueule du dragon sort une langue bifide qui ondule vers une proie invisible, accroissant l’effroi.

La Vierge porte un vêtement de style Louis XIV, avec un bustier à la taille en pointe, décolleté et lacé. La cape recouvrant les épaules de la Vierge est retenue par un discret bijou dénommé « tâtez-y »1.


L’aspect de la statue évolua régulièrement. Elle eut droit à une première couche polychrome probablement au début du XVIIIème siècle, d’un repeint intégral ultérieurement mais elle est aujourd’hui recouverte d’un badigeon épais, et quelques traits modernes de peinture dorée mettent en relief le décor de fleurs et les lacets de son bustier.


L’épais badigeon est en partie écaillé ; la statue porte quelques traces de fissure et de très rares réparations ; la tête de l’enfant Jésus et le bras droit ont été sommairement recollés.

La statue est sise dans la chapelle de la Vierge, au sommet de l’autel. La sculpture du XVIIème siècle en terre cuite, est de grande dimension, environ 1,45 mètres de hauteur, 0,80 mètre de largeur et de 0,50 mètre de profondeur.

La sculpture fut classée Monument Historique le 20 octobre 1913.

Histoire de la Vierge à l’enfant Jésus

On attribue à un Bourguignon la venue de la statue en Touraine de la Vierge de Jacques Ier Bésullier. Sur ordre du cardinal de Richelieu, le premier président au tribunal de Dijon, Pierre Legoux de la Berchère fut exilé de 1637 à 1644 en Saumurois puis en Touraine. On imagine que lors de son séjour en Touraine, il fit venir de Bourgogne la Vierge à l’enfant et qu’elle fut installée dans la chapelle d’Épeigné. La chapelle d’Épeigné était une chapelle seigneuriale à la nomination du seigneur de la Chastaigneraie (devenue « Châtaigneraie »).

Le fief d’Épeigné fut cédé en 1660 par Marie de Crevant à Louis Charles d’Albert de Luynes, deuxième duc de Luynes et pair de France ; le duc ou un de ses descendants fit placer la statue de la Vierge dans la collégiale Saint-Jean-Baptiste.

Orgue de Louis Bonn

Description de l’orgue       Voir la description détaillée

L’orgue de neuf jeux fut construit par le facteur d’orgue Louis Bonn en 1858.

Cet orgue est un des instruments les plus importants de Louis Bonn aussi bien préservé, quasiment sans transformation depuis sa construction.

Sa très belle mécanique au savoir-faire germanique et aux caractéristiques rappelant les orgues du XVIIIème siècle avec un abrégé du récit en bois, bénéficie également des apports techniques du XIXème siècle avec des claviers à bascule, des balanciers d’accouplement.


Abrégé de l’orgue
Appels d’anches et balanciers d’accouplement

Louis Bonn conserva les fonds, les anches et le cornet, introduisit la flûte harmonique le salicional et la voix céleste, enferma le sommier de récit dans une boîte expressive, et multiplia copulas et combinaisons. En effet, l’orgue de Saint-Jean-Baptiste comprend :
1. un clavier manuel de grand orgue de 54 notes ;
2. clavier manuel de récit expressif de 37 notes ;
3. un pédalier à l’allemande de 18 notes.

Les sommiers sont de facture traditionnelle à gravures et registres coulissants en chêne.
Sa tuyauterie de 486 tuyaux présente également les caractéristiques des orgues anciens, les tuyaux sont coupés au ton et les calottes sont soudées.

Buffet néogothique

Le buffet néogothique est de facture très simple mais de conception solide en sapin, couramment mis en œuvre par Louis Bonn. Il est installé sur la tribune de la nef centrale de la collégiale Saint-Jean-Baptiste de Langeais, accolé au narthex.

Acquisition de l’orgue en 1858

Le conseil de la fabrique de Langeais et son président l’abbé Beaunier, curé de Langeais, décidèrent le 29 mai 1857 l’acquisition d’un orgue à tuyaux.

L’orgue fut installé sur la tribune au milieu de la nef de la collégiale en 1858, avant les travaux de construction du transept qui ont lieu en 1865, lors des modifications réalisées par l’architecte Aymar Verdier.

Restaurations de l’orgue

Depuis cette date l’orgue a connu des réparations qui ne remettent pas en question l’homogénéité de l’instrument.

Une première réparation eut lieu en 1868, réalisée par Louis Bonn lui-même, suivie d’une intervention d’urgence en 1890, nécessaire à cause de travaux réalisés sur la voûte au-dessus de l’orgue.

Le 15 juillet 1932, une nouvelle restauration fut financée grâce aux fonds récoltés lors de la kermesse du mois de mai 1932. Elle fut effectuée par le facteur d’orgue Henri Firmin,ancien premier harmoniste de la maison Cavaillé-Coll, durant un temps très court : elle démarra en août 1932 et était déjà achevée en décembre 1932.
La restauration inclut le démontage de l’ensemble des tuyaux, des sommiers, la vérification du mécanisme de transmission des notes et des registres ; les claviers furent regarnis, les languettes et les rasettes furent revues et à l’occasion remplacées, les jeux furent harmonisés et accordés, la soufflerie fut réparée…

En 1946, malgré cette restauration antérieure importante, l’orgue fut jugé à nouveau en mauvais état général ; des morceaux de plâtre étaient tombés dans les tuyaux… Une souscription fut lancée en 1947. Dans un premier temps, le budget de restauration étant trop important, 600 000 Francs, seul un harmonium fut acheté pour 110 000 Francs.

En 1954, une nouvelle restauration fut entreprise, sous la houlette d’Armand Durlewanger, marié à une Langeaisienne. L’inauguration eut lieu le 24 octobre 1954 en présence de l’évêque de Blois, Monseigneur Robin et, pour la partie musicale, de l’organiste de Saint-Germain de Pantin, M. Corselis.

En 1962, Joseph Mouriet et Joseph Thouvenot jugèrent l’orgue en mauvais état, le doyen curé de Langeais, l’estimait même « à l’agonie » ! Aucune suite ne fut donnée au nouveau devis de restauration qui fut dressé à cette occasion.

En 1975, l’organiste de Langeais prit sa retraite et l’orgue reste muet depuis cette date !

Tableau de saint Jean-Baptiste prêchant dans le désert par un élève d’Ingres, Sébastien Cornu


Le tableau fut classé Monument Historique le 27 octobre 1999.

Description du tableau

Il s’agit d’un tableau de grande dimension, 1,85 mètres sur 1,45 mètres, avec un cadre en bois doré, qui est accroché dans le transept nord de la collégiale Saint-Jean-Baptiste.
Jean tient un long roseau auquel est accrochée un tissu blanc en guise de bannière, sur lequel est inscrit « Ecce Agnus Dei », c’est-à-dire « Voici l’Agneau de Dieu ». Il est vêtu d’une peau de bête et enveloppé dans un drap blanc.
Au premier plan est placée une plante, une agave, source de vie dans le désert. Au fond le Christ, vêtu d’une tunique rose et d’une toge bleue, avance, nimbé d’une auréole de lumière. Le fond est un dégradé de bleu figurant le ciel et se confondant au niveau de la ligne d’horizon, avec des tons beige et brun du sol du désert.

Histoire du tableau

Le tableau peint en 1836 par le peintre lyonnais Sébastien Cornu fut acheté par l’État français en 1836 et mis en dépôt à Langeais en 1838.
Le tableau figura au salon annuel des Beaux-Arts de Paris de 1836.

Lors de l’inventaire de 1906, le marquis de Castellane en revendiqua la propriété, sans parvenir à justifier cette assertion. Le tableau fut évalué pour la somme de cinq cents francs, soit la moitié du montant de l’évaluation du tableau de Jésus au jardin des oliviers.

Tableau de Jésus au jardin des oliviers, de Paul Rivemale


Le tableau peint en 1891 par le peintre Paul Rivemale, est de très grande dimension, environ 3 mètres sur 2,3 mètres.

Le tableau fut classé Monument Historique le 27 octobre 1999.

Description du tableau

C’est une scène de la passion du Christ située après l’entrée dans Jérusalem et avant la Cène. Jésus est accompagné de trois de ses apôtres pour prier ; bien que Jésus leur ait demandé de veiller et prier, les apôtres se sont endormis. Au premier plan, Pierre représenté avec une barbe, le plus âgé, semble se réveiller, Jacques et Jean dorment, l’un assis, l’autre allongé sur le sol. Toute la lumière inonde Jésus, il est la lumière du monde, il bénit les hommes à ses pieds. La lumière brille également au loin, pour signifier l’au-delà. La symbolique de la lumière est la composition essentielle du tableau. Ce tableau appartient au courant symboliste, courant adopté par un certain nombre d’élèves de Cabanel.

Histoire liée au tableau

Le tableau Jésus au jardin des oliviers fut exposé au salon en 1891.
Lors de l’inventaire de 1906, M. Jacques Siegfried, propriétaire du château de Langeais, en revendiqua la propriété, sans toutefois accompagner sa réclamation d’un titre de propriété. Le tableau fut évalué lors de l’inventaire de 1906 à mille francs ; il s’agit de l’œuvre dont l’évaluation fut la plus importante de l’ensemble de la collégiale Saint-Jean-Baptiste.

Frise carolingienne, ou imposte aux deux lions affrontés

Un pilastre du Xème ou du XIème siècle, appuyé au mur méridional du bas-côté sud, montre un décor intéressant, une imposte en bas-relief représentant deux lions affrontés de profil. Il est très difficile de dire s’il s’agit d’un réemploi car l’imposte coiffe exactement le pilier.

Analogies et influences

Le thème des animaux affrontés est un des thèmes les plus anciens du répertoire décoratif : on trouve ce thème en Mésopotamie, dans l’art persan et sassanide, chez les Grecs, les Étrusques, les Hébreux, dans les mondes byzantin, copte et musulman.
En occident, durant le Moyen-Âge, on retrouve la présence du thème des animaux affrontés sur des fibules, des plaques, des boucles, des sculptures en pierre, les chapiteaux de la crypte de l’église Saint-Laurent de Grenoble, les plaques en marbre des « chancels »2 de Ferrare et d’Assise, des sculptures à Moissac, au Mans, à Cologne…
Les exemples les plus nombreux de la représentation des animaux affrontés ont pour provenance les miniatures carolingiennes, en particulier celles de l’école de miniature de Tours : l’évangéliaire de Lothaire, la première bible de Charles le Chauve, le sacramentaire de Marmoutier.
Les animaux qui s’affrontent dans les œuvres similaires sont des lions, des guépards, des chimères ou des éléphants.

Description et analyse du bas-relief

Le bas-relief sculpté représente deux lions passants, têtes de face et héraldiques, qui s’affrontent. La facture du bas-relief frappe par sa rusticité, le relief est très plat, à « champlevé »3, les formes ne se superposent pas mais sont simplement gravées, aucun modelé ne vient adoucir les formes plus découpées que sculptées4. Ces points laissent à penser qu’il n’y a pas eu de modèle en relief ayant servi à cette création.
Les deux lions peuvent symboliser la puissance du démon, le danger surmonté, ou illustrer la maison de Dieu. Ils peuvent représenter le Christ souverain selon une vieille représentation de la souveraineté dans le triomphe sur les fauves ; fauves domptés, disciplinés ; la symétrie de la représentation des fauves indiquant la force supérieure et souveraine du Christ.
La palmette pourrait symboliser l’arbre de vie mentionné dans la Genèse (2-9), bien que le texte sacré ne fasse nulle part allusion à des lions qui en interdiraient l’approche ; la palmette est un arbre qui souvent supporte la croix. Dans l’art oriental, l’arbre de vie est souvent gardé par deux gardiens farouches, des génies, des animaux, parfois des lions.

Gisant de la belle et austère inconnue

Description du gisant

Le fragment du buste du gisant du XVème ou du XVIème siècle, aujourd’hui scellé dans la crypte à la verticale n’est pas la statue d’une reine ou d’une princesse mais d’une simple femme, reposant sur un coussin. Bien que son visage soit martelé, une impression d’austérité ressort de la sculpture.


Le gisant fut classé Monument Historique le 20 octobre 1913.

Identification du gisant

Cette femme pourrait être une châtelaine de Langeais du XVème ou du XVIème siècle. Sans que cette liste ne soit exhaustive, le gisant pourrait représenter :
• Anne (dite Isabeau) de Goyon (dite la Goyonne), veuve de Pierre II d’Amboise, vicomte de Thouars et morte sans postérité vers 1435 à Langeais, dont le lieu d’inhumation est ignoré ;
• Filippi Ducca (ou Filippa Ducci ou Philippe Desducs), première maîtresse du roi de France Henri II, fils du roi de France François Ier ; qui mourut approximativement entre 1582 et 1586, de sépulture inconnue.
Naturellement le gisant en pierre de tuffeau peut représenter une toute autre châtelaine d’un fief des alentours de Langeais.

Consoles des péchés capitaux du narthex

Le narthex supporte la tour-clocher, tour reconstruite au XVème siècle par la famille de Bourbon. Les voûtes gothiques en arc brisé sont terminées par deux consoles historiées qui se font face. La décoration et le style des consoles, la couleur de la pierre identique à celle des voussures, les arêtes de la console, toutes ces caractéristiques poussent à considérer la contemporanéité de ces sculptures avec le narthex plutôt que le réemploi de sculptures romanes dans la représentation des deux péchés capitaux que sont l’avarice et de la luxure.



Console du mur nord du narthex – La luxure

La console du mur nord du narthex est constituée d’une femme à gauche, dont la main gauche cache un sein, et dont la main droite est appuyée sur son oreille ; il s’agit d’une sirène-poisson à nageoire « bicaudale »5, la tête tournée vers le ciel ; son regard semble même hautain.
La sirène-poisson, être hybride évoquant dualité et transgression, est la plupart du temps placée à l’entrée des églises. La représentation de la sirène-poisson, très courante aux XIème et XIIème siècles de la Touraine à la Bourgogne, subsista jusqu’à l’époque gothique tardif, avec beaucoup plus de richesse dans les détails qu’à l’époque romane.


La sirène-poisson est le symbole de la femme séductrice, représentant la tentation de la chair et la luxure ; le symbole est renforcé dans la console de la collégiale Saint-Jean-Baptiste par la présence d’un bijou sur la poitrine plantureuse et nue de la sirène, cette évocation étant très rare dans la sculpture romane ; le symbole de la luxure est renforcé par une riche ceinture à la taille. Les écailles de poisson du bas de son corps symbolisent la purification, le baptême, le chrétien.
Un homme est représenté à droite, comme un diable, le corps recouvert de plumes, tirant la langue, et dont la tête a une allure de tête de crapaud, symbole de la luxure ; son bras se termine par une patte d’oiseau avec des serres ; le corps se termine par une aile. On peut aussi voir dans ce personnage un dragon serpent ailé à tête simiesque, qui pourrait être une allusion au serpent de la Genèse qui tenta Ève.

Console du mur sud du narthex – L’avarice

La console du mur sud du narthex représente deux personnages grotesques grimaçants, celui de gauche un homme barbu et le haut du corps poilu ; celui de droite un personnage féminin, recouvert d’écailles de poisson du haut du corps jusqu’aux paumes des mains. Les deux personnages à la chevelure mi-longue s’agrippent à la barre du rabat-joie d’une bourse ou d’une escarcelle ; ils s’accrochent à leur richesse de peur d’être dépossédés de leur sacoche. Ils se disputent cette richesse ; le personnage barbu le rictus aux lèvres ; le personnage de droite hurlant. La bourse en cuir munie de deux belles lanières est rehaussée au centre d’un décor de trois feuilles. Cette console est le symbole du péché capital de l’avarice. Les représentations médiévales des hommes et des femmes sont distinctes, ainsi que dans le récit de la Genèse, le mélange de la représentation d’un animal et d’un humain dans le même corps est le symbole de créatures diaboliques.


La présence des feuillages que l’on voit à droite de la console à la sirène et les stries sur la queue de la sirène sont typiques de l’art gothique du XVème siècle.


1 Le tâtez-y est un terme de bijouterie, désuet aujourd’hui, qui désigne une broche accrochée au décolleté du bustier d’une femme, entre ses seins.
2 Le chancel (du latin cancelli, « treillis », « barrière », « balustrade ») est une clôture basse en bois, en pierre ou en métal qui sépare la nef d’une église chrétienne où sont réunis les fidèles du chœur liturgique réservé au clergé.
3 Il s’agit d’un procédé où le sculpteur taille en réserve ; il commence à dessiner au trait, puis dégage un fond, les silhouettes réservées sont les traits qui dessinent les détails.
4 À la différence des animaux de Restigné et d’Épeigné qui sont sur plusieurs plans.
5 Une sirène bicaudale est une sirène à double queue divergente.